Retour à la rivière l’autre jour. La Loire, qui n’est encore qu’une rivière moyenne est belle, son fond est propre, seules les renoncules vertes tendre ondulent au fil du courant. L’eau est fraîche, et un peu basse. Le premier château sur la Loire surveille du haut de ses falaises de basalte les méandres. Entre graviers, galets, et falaises, ce monde minéral fait le lien entre l’aquatique et le végétal.
Le soleil brille, les oiseaux chantent, les insectes sont présents frôlant la surface de l’eau. Tout est beau, tout est vert. Les fleurs sont ouvertes, et les feuilles commencent à prendre une teinte plus foncée.
Retrouver ses amis au bord de l’eau, seule la rivière ne nous le permet, se retrouver pour pêcher ses courants en nymphe ou ses plats en sèche. Observer calmement, guetter le moindre gobages dans les rides des courants, discuter sur nos précédentes parties de pêche, imaginer se qu’elles seront dans quelques semaines lorsque les coup du soir vont commencer. On plaisante, on rit, on se charrie sur un poisson manquer. On pense à la rivière, aux insectes et puis aussi aux poissons. Sont-ils là? Surement, seront-ils coopératifs? C’est moins sûr… On repère un gobage! On annonce une truite vu le gobage, mais finalement un minuscule spirlin virevolte au ferrage… on se marre, on voyait le poissons plus gros !
Les premiers courants nous apportent les premières truites… pleines d’énergie, de gros départ, de beaux sauts.
On s’observer pêcher, on discute technique, on apprend des trucs aux autres, et on en apprend, c’est ça la pêche, la coopération, l’échange. On apprend au fur et à mesure, on se complète.
On change de poste, les rives sont belles, une végétation abondante et odorante couvre les galets, et les alluvions du lit majeur. Parfois il est difficile de se déplacer, on fait attention aux waders, à la canne, aux branches, aux trous, aux racines, et puis aussi à notre progression : il ne faudrait pas louper ce magnifique spot à gros poissons que l’on a repéré en septembre dernier!
Les genets sont en fleurs, l’odeurs me rappel que nous entrons dans la période estivale, une des périodes les plus agréable, signe que les coups du soir sont proches, on imagine les trichoptères naissant par dizaines à la surface de l’eau.
Et puis un poisson vient interrompre la scène, il est joli, un ombre de la Loire, très beau. Une petite photo avant de repartir!
Mais des fois, les poissons sont là, ils sont trahit par leurs gobages, parfois incessant le long de ce caillou en bordure, en fin de plat. On ne le voit pas, mais on l’imagine de taille respectable au vu des gobages, et du poste… Mais pas moyen de le faire monter, toute les mouches probables y passent, puis il arrête alors on attend qu’il regobe, comme pour se dire que le poisson est toujours là… et puis au bout de quelques minutes, on se rend à l’évidence… On l’a fait fuir avec cette variété anormale de mouche sur l’eau!. On commence à sortir, et le voilà qui regobe… flûte, on doit y retourner! juste pour la conscience! Mais toujours pas…
L’horaire nous presse, le temps est contre nous. Ces moments, ces journée au bord de l’eau sont atemporelles, on pêche, on observe, on sent, on touche, on vit, le temps de quelques heures.
Dommage, il faut remonter sur Paris.