Peur de rien… à la mouche.

Featured ImageComme si la peur du vide me guidait, je m’apperçois que depuis quelques années, ma vie est une succession de gros projets. Les coups de bourre se succèdent faisant défiler les jours à un rythme d’enfer. Après la construction de la maison (qui n’est d’ailleurs toujours pas finie je sais chérie 😉 ), il y a eu la construction de la cellule et cette année le tournage d’un nouveau film. C’est déjà mon 5ème documentaire de 52 minutes. Que le temps passe vite. Mais c’est la vie, la vraie, celle où on prend du stress plein la gueule.

 

Le thème de ce film est toujours la pêche à la mouche mais celle des poissons qui sortent de l’ordinaire. Fini la pêche des truites et des ombres, on part traquer la carpe, la tanche, le barbeau et le silure.

 

 

Le tournage s’est déroulé cet été dans des régions diverses et variées, à la rencontre de pêcheurs toujours aussi généreux, disponibles et compréhensifs lors des longues journées de tournage.

La descente de la Dordogne par exemple a demandé une logistique assez importante. heureusement que Jef et Stef@ se sont occupé de tout car sinon, ce tournage n’aurait pas été la partie de plaisir que nous avons connu.

 

Et c’est parti pour deux jours de descente… RDV trente kilomètres plus bas.

 

Autre tournage qui n’a pas été simple, l’Espagne. Une année particulièrement froide, avec une neige et des précipitations abondantes ont causé une fonte des neiges interminable. Le tournage, prévu à partir de mi avril a en fait débuté fin juin. Mais l’attente en valait bien la peine. Nous avons tourné dans des paysages merveilleux.

 

 

Un grand merci à Squamish qui n’a pas ménagé sa peine ni les kilomètres pour acheter les cartes, faire les repérages et qui en a bien bavé pour faire mordre ces satanées carpes.

 

Puis il y a eu le Rhin avec les barbeaux géants. Grâce au talent d’Olivier, cela n’aura été qu’une formalité.

 

 

Les brochets de Lozère m’ont même fait la gentillesse de taper un peu sur mes mouches lors des moments creux du tournage.

 

 

J’en ai même profité pour taquiner un peu la truite et faire un pas de géant en ce qui concerne la pêche des poissons sauvages au streamer. Des conditions exceptionnelles m’ont permis de prendre de très belles truites, agressives au leurre et de comprendre une multitude de chose sur cette pêche si difficile à aborder.

 

 

Lors de mon passage dans l’est de la France, j’en ai même profité pour passer quelques jours en famille sur la Loue. Sisi, il y a un pêcheur en bas sur le parcours de la Piquette. C’était toi Pouic?

 

 

Je n’ai pas pêché la Loue mais j’ai fait un coup du soir sur le Doubs Franco-Suisse. Quelle rivière fabuleuse! Comme souvent en plein été, la pêche était inintéressante au possible. J’ai pris 4 poissons au coup du soir au 18 centièmes au gros sedge en 10 minutes dont cette truite avec des points rouges. Une hybride?

 

 

Il y a eu aussi le tournage en mer avec Christophe et Lionel, le séjour en Camargue avec Alain et David dont l’acceuil a été extraordinaire. Mais malheureusement aussi les semaines entières passées enfermé entre 8 et 15 h par jour en studio à Paris pour faire le montage.

 

 

Chaque médaille a son revers. Les joies du tournage ne représentent en effet que 30% du travail à effectuer. Mon séjour à Paris m’a toutefois pemis de rencontrer pas mal de professionnels qui m’ont appris quelques ficelles de leur métier. Du coup, je pense que techniquement, ce film est le plus abouti de tous tant au niveau de l’étalonnage des images que du son (mixé par un pro).

 

Merci à tous ceux qui ont de près ou de loin participé à ce projet un peu fou que représente la réalisation d’un nouveau film. On part toujours d’une page blanche et on crée, jour après jour une histoire. J’espère que vous l’apprécierez. Ce film est diffusé pour la première fois sur Seasons le 25 décembre à 20 h 45. N’hésitez pas à me faire part de vos commentaires ni à écrire à la chaine si vous l’avez aimé (ou pas d’ailleurs). Vos avis nous sont très précieux.

Fred