Le phénomène de la persistance rétinienne me permet de bénéficier quelques instants de plus du spectacle qui se déroule 20 m à l’aval : c’est bien un placard d’ombre qui vient de sauter à contre-jour surpris par un ferrage réflexe. Nous sommes bien dans LA semaine de folie sur la Dordogne au cœur du money time, la vie est douce…
Notre passage sur cette belle planète est bref et lorsqu’on est passionné comme moi, les moments pour profiter pleinement des bonnes conditions pour pratiquer sont rares. C’est une des leçons de la vie. Il faut donc savoir en profiter. Cette année, de turbinage en crue, la Dordogne aura trop longtemps été impêchable. C’est pourquoi j’attendais avec impatience le moment où elle allait enfin baisser. Je n’ai pas été déçu.
J’ai commencé ces moments de pêche intensive par une virée dans les pyrénées où j’ai pu partagé de bons moments avec d’autres passionnés. Cela m’a permis de prendre quelques poissons et surtout de progresser au streamer, l’objectif de ma saison.
Mais là, le temps est aux gobages sur la Dordogne. Oubliées les soies plongeantes et les casques tungstènes : place aux sèches et aux émergentes.
Oubliées aussi les photos d’art. Place à la pêche à s’en faire péter la panse. Il n’y a vraiment que quelques pêcheurs en cette semaine de baisse. L’occasion de pêcher entre amoureux de la belle et de faire du poisson en sèche.
Cela donne des dizaines de poissons croisés à l’interface air-eau lors de pré-coups du soir fabuleux dont il restera quelques clichés crâmés par les coups de flashs.
Voilà, la fête est finie depuis quelques jours. Les eaux sont un poil basses à mon goût même si elles remontent parfois. Les poissons ne sortent plus qu’à la nuit. Les vacanciers sont désormais arrivés avec leurs canoës, leurs enfants qui jettent des cailloux dans l’eau et leur manière si particulière de pêcher la rivière. Je finis cette semaine sur les rotules à cause de la fatigue liée au manque de sommeil du fait de l’enchaînement des coups du soir. Je termine en beauté par un joli poisson pris au streamer, histoire de me redonner le goût à la pêche sous l’eau car cote sèche, j’ai peur que ce la ne soit pas très palpitant cet été. Peu importe, je suis repus pour quelques temps.
Fred