Certains prennent leur pied à pêcher l’eau rapide, d’autres les truites à vue, d’autres à faire le héron des heures pour attraper une truite de 3 kilos. Personnellement, mon régal est de pêcher les ombres lorsqu’ils sont sur les sulphures émergentes. Et dans ce cas précis, ils peuvent être très chiants.
Après midi pêche hier, en compagnie de Matt dans la région de Beaulieu. Le temps est lourd à souhait, le village toujours aussi beau.
Il faut bien la proximité de cette eau bouillonante pour nous rafraichir un peu.
Nous pêchons le parcours nokill un peu en sèche mais surtout en nymphe. Nous toucherons quelques dizaines de poissons. Quelques truites, peu d’ombres et beaucoup de blancs.
Mais le soir approchant, nous nous dirigeons nerveusement vers un grand lisse à la rencontre de ce qui nous fait peur en ce moment : les sulphures. A notre arrivée, la Dordogne ressemble à du champagne mais nous savons ce qui nous attend : une grosse galère.
Malgré des ronds incessants et à portée, nous n’arrivons pas à faire monter ces poissons hyper éduqués. Les sulphures éclosent à un rythme soutenu. Les poissons gobent et nous pestons.
Matt décroche quand même un poisson, je fais un ombre de taille modeste sur 10 centième.
Il faut changer de tactique.
14 centième, avancer dans l’eau vers ce tourbillon régulier. Le poisson est monté à la rencontre de la mouche au premier passage. Le ferrage n’a pas posé de problèmes comme c’est souvent le cas avec les gros poissons. Et le pépère est apparu, puissant, noble et bleu.
Un très gros ombre de la Dordogne. Un forty + comme ceux qu’on caresse dans ses plus beaux rêves.
Un rêve qui va regagner l’onde dans la fraicheur du soir.
Relachez vos rêves. Ils sont si beaux.
Fred