Photos de Paris.

Pour beaucoup de gens de la province proche de la nature comme moi, monter à Paris est quasiment une corvée. Nous y montons pour accomplir les formalités de la vie comme attraper un avion, passer un concours, faire un plateau TV ou aller à un salon de pêche.

Mais il faut bien éduquer ses enfants et leur montrer les principaux monuments. Faute d’apprécier l’exercice, je m’étais promis d’en profiter pour travailler un peu la photo en milieu urbain. A la réflexion, ce n’est pas évident du tout.

 

Paris


Première chose contre laquelle il faut lutter, c’est la lumière blaffarde qui ne fait rien ressortir. La brume omni présente écrase tout. Le ciel couvert ne distille qu’une pâle matière première qui interdit les photos de paysages. A moins d’habiter sur place et de choisir les super bons moments, difficile de faire ressortir les monuments.

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Ensuite, il faut lutter contre les vieux réflexes de l’oeil qui est irrémédiablement attiré vers ce qui est vivant. Mais ici, même les palombes, pour nous les gens du sud-ouest symbole de liberté en sont résuites à mendier du pain au milieu de troupeaux de pigeons dégénérés.

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Dans les transports en commun, les gens sont renfermés, pressés, scotchés à leur journal leur baladeur ou leur téléphone portable.

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Les vitres rayées par les tagueurs renvoient des reflets parcourus de lumières aux contours mal définis.

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Alors je me suis rabattus sur les formes, quelques détails qui surnageaient à mes yeux dans ce monde superficiels de touristes omniprésents qui en profitent parce qu’ils le faut avant que le bus ne les reprennent.

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Ici, le point zéro qui a beaucoup émerveillé mes filles alors qu’elles n’ont jeté qu’un oeil distrait à la cathédrale notre dame. Ca m’a beaucoup touché.

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Là, la place des Vosges.

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Ici la place de la concorde.

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Un peu de géologie avec les turritelles des calcaires qui composent l’esplanade des pyramides du Louvre.

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Et la photo qui résume à mon sens le mieux une visite de deux jours à Paris : de l’eau grise, polluée dans laquelle se reflète un monument encadré d’un univers minéral. Je dois être un rustre pour ne pas savoir apprécier la beauté de la capitale mais elle manque singulièrement de chants de grillons et de rossignol alors qu’on est en plein mois de mai.

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Bref, je pense que pour faire de belles photos de Paris, il faut y être plus souvent que moi pour travailler un peu plus ses photos et aimer cette ville pour en faire mieux ressortir les bons cotés. Car il y en a indéniablement si tant de monde y habite.