Comme tous les ans, la communauté gobages s’est réunit pour transformer les contacts virtuels en rencontre humaine. C’était ce we en Cousserans.
Et cette année encore cela a été une vraie réussite.
Voici comment j’ai vécu ces trois jours.
Départ après le boulot. Il règne dans ma voiture le joyeux bordel des jours de pêche.
Classiques embouteillages à Toulouse qui me confirment qu’on est bien dans nos campagnes…
Arrivée vendredi en fin d’après midi et aussitôt dans l’eau. J’ai le stream qui me démange alors que plusieurs gobeurs sont à l’oeuvre en nymphe à vue.
Je touche quelques poissons qui repartent à l’eau après la photo.
Puis direction le camping où la petite troupe discute pêche en mangeant principalement du cochon et des spécialités des régions.
Puis c’est la distribution des tee shirt, badges, autocollants imprimés pour l’occasion par la remarquable équipe d’organisateurs. Félicitations et un grand merci.
Après quelques heures d’un sommeil bercé par les ronflements de mon coloc, le stream me démange à nouveau et je suis au bord de l’eau à la pointe du jour.
Je gratte les meilleurs postes pendant trois heures en vain. Puis je passe en noyée sans plus de succès. C’est le jeu avec le stream.
Le casse croûte et la sieste sont les bienvenus.
Un petit torrent où les mouches abondent me donne ensuite l’occasion de dérouiller ma soie naturelle pour une séance de pêche en eau rapide.
Un petit retour vers le passé, au contact de truites à la robe superbe, à la bouche trop petite pour gober la sèche servant d’indicateur mais à la fougue ariegeoise.
La mouche en eau rapide, c’est comme le vélo, ça ne s’oublie pas mais avec l’âge, crapahuter dans les rochers pour des truitelles passionne moins.
Retour donc sur la grande rivière où les poissons gobent.
Des poissons sauvages à la robe superbe.
Des poissons gentils sur les mouches, francs en bouche et braves au combat.
Un vrai régal en sèche mais une déception au streamer malgré plus d’une heure de pêche. Retour au camping pour partager le traditionnel repas sorti du sac venant de nos régions. Encore cette année, on a failli partir avec la faim.
Une nuit de sommeil réparateur et c’est reparti. Dans un coin reculé de la grande rivière seul un vairon fera les frais de mes nouveaux streams articulés.
Mes streams sont plus grands que les vairons. C’est le but recherché même si le succès n’est pas au rendez-vous.
Puis une mouche apparaît.
Et les hirondelles se reprochent de la surface. Une bruine tombe sans discontinuer. Ça va le faire…
C’est Jerome qui ouvre les hostilités.
L’éclosion massive débute. Elle durera deux heures.
C’est un pêcheur au vairon en face de moi qui m’alerte. Il peste que les truites qui gobent de partout ne tape pas sur son poisson. Et en effet, pour gober, ça gobe. Mais ces poissons sont coquins. Ils refusent les noyées, dédaignent les sèches et il faudra sortir la bombe atomique (emergente de s…) pour commencer à en piquer.
Les poissons sont superbes, l’éclosion monstrueuse, voilà trois heures que ça gobe. Même les blancs montent signe que le rivière sort de sa léthargie hivernale.
Cette orgie halieutique signe la fin d’un week-end fabuleux. Des rencontres amicales, un réseau hydrographique exceptionnel, des conditions de pêche excellentes, une organisation sans faille feront de cette édition 2014 un cru qui restera dans les annales.
Sur le fauteuil du camion il me reste un souvenir, une saucisse de foie, que je grignote sur la route du retour. Les autres sont à jamais gravés dans ma mémoire. Merci à tous.
Fred